Non déplaise à notre ami Le K, la Tunisie attire bien les investissements étrangers.
Et que notre ami Tapus se rassure : la réalité est plus forte que son imaginaire.
Si on se réfère aux chiffres, les IDE ont enregistré en Tunisie une évolution importante :
Au terme de l’année 2005, la Tunisie comptait près de 2703 entreprises à participation étrangère (83% d'entre elles opèrent dans le secteur manufacturier, 7% dans le tourisme, 5% dans les services et 3% dans l'agriculture). A cette date, le stock d'investissement étranger est évalué à près de 15 milliards de DT. Elles emploient, au total, 192 000 personnes.
Ils représentent actuellement 10% des investissements productifs, génèrent le tiers des exportations et 1/6 du total des emplois.
Parmi ces entreprises, 364 ont été créées entre 2001 et 2005, soit une moyenne de 91 projets par an, ce qui traduit l'accélération des implantations en Tunisie mais aussi les efforts déployés pour la construction de l'image du pays et sa promotion en tant que site avantageux d'investissement
La France, l’Italie, l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Espagne, et l’USA sont les principaux pays investisseurs.
Il ne s’agit pas là d’une offrande providentielle mais d’un choix hautement calculé d’investisseurs avides de gains et soucieux avant tout de l’efficience et de la rentabilité.
Peu importe ce que pourraient penser les uns et les autres. Pour expliquer l’affluence des IDE dans un pays, il faut se référer aux investisseurs eux-mêmes. Or ces investisseurs ont recours aux agences de notation et aux assureurs des investissements. Ces derniers se basent sur des critères objectifs de classement et de tarification. En la matière, ils n’ont jamais fait de cadeaux.
Le secteur des Banques est comptabilisé dans les services qui ne captent que 3% des IDE. Le cas de la privatisation de la Banque du Sud achevée à la fin de l’année 2005, marque un tournant comme un véritable cas d’espèce d’une privatisation réussie dans un secteur en restructuration. Ce fait marquant annonce des perspectives de développement et des opportunités de croissances des IDE très prometteuses.
La participation de deux groupes de renommée, l’spagnol Santander Central Hispano et le marocain Attijariwafa bank au capital, traduit un certain degré de confiance pour atteindre un haut niveau de performance opérationnelle
2006 constitue une année charnière au terme de laquelle l’assainissement du secteur aura été achevé, ce qui constitue en soi un indice de l’amorce d’une politique de croissance soutenue.
Ainsi, au plan stratégique, on vise à positionner le secteur bancaire comme un acteur de référence avec des objectifs ambitieux de développement. Les dispositions sont prises pour permettre, en outre, aux institutions de retrouver les équilibres fondamentaux, pour les situer aux standards internationaux, avec les meilleures pratiques et un dispositif de gouvernance respectant les normes en la matière.
Le secteur bancaire entend également contribuer au développement économique du pays et s’inscrire dans une logique de coopération entre les pays du Maghreb.
La guerre de l’été dernier a ébranlé la confiance des capitaux arabes dans le site libanais et la place financière de Beyrouth. Il y a, depuis, un semblant de virement de certains capitaux arabes vers d’autres sites moins risqués.
La place de Tunis dispose aujourd’hui de solides atouts pour améliorer sa position compétitive et occuper le rang qu’elle convoite depuis longtemps au niveau régional ou mondial.